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13 août 2008

56.2. Les atomes et les loups.

2. Précaution?

Un soupçon de prudence n’est pas ridicule et ridicule est celui qui l’ignore, qui fanfaronne dans la brutalité du climat. La vengeance de la nature, voilà ce que j’écrivais. Quelle drôle d’idée que l’idée de la nature qui se venge. La nature est, point. Sa fonction de nature, sa nature de nature est d’être et de divaguer au gré des milliards et une causes et conséquences parfaitement déterministes mais si imbriquées qu’on n’y voit que chaos traversé de fractales.

La nature ne pense pas, la nature ne hait pas, ni l’homme ni nul autre, ne l’aime pas non plus, l’homme en est une pièce parmi d’autres, une pièce montée de la nature. A lui d’apprendre comment y survivre, comment s’y pérenniser, je ne dis pas conquérir ou dompter, simplement créer dans ce gigantesque chaos rationnel de petits espaces compréhensibles où s’appliqueront un temps les lois de l’homme, que l’imbécile nomme lois de la nature mais ne sont que lois de la physique, de la chimie, de la biologie, enfin toutes ces lois qui ne sont finalement que lois humaines.

Je ne serai pas de ceux qui crient au loup sitôt qu’apparaît la machine à roulettes mécaniques qui permet à l’homme de traverser les espaces et de découvrir le monde, d’aller à son travail chaque jour et au cinéma de temps en temps, d’aller à la grande ville pour y retrouver ses amis et ses livres. Sans le grand et le petit véhicule, l’homme ne serait rien, sans la construction des lois de compréhension des petites parties du monde qui l’entoure l’homme n’aurait même pas laissé le souvenir d’un vestige.

Qu’on cesse de me parler de principes, précaution et obscurité, les dangers des machines, réels, sont dérisoires en comparaison des tempêtes et des canicules. Continuons plutôt à inventer des lois humaines pour comprendre les canicules et les tempêtes, pour sauver l’homme de la folie des hommes, pour l’aider à ne plus provoquer les désastres et les catastrophes, pour en réduire les effets meurtriers. Il n’y pas de fuite en arrière qui tienne et le bon vieux temps n’a jamais été ni bon ni vieux. Il vaut mieux aujourd’hui tendre nos efforts à domestiquer l’atome qu’à le vilipender.

On en connaît les dangers, regardons les en face, sans les nier ni les dissimuler, sans en faire des épouvantails à moineaux non plus, et cherchons les moyens de les réduire, puisque nous savons déjà que nous ne pourrons les anéantir. Celui qui tue le chercheur se suicide en même temps, et ses enfants, et les enfants de ses enfants.

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Commentaires
M
Tu as exprimé les propos que je tiens sur la nature depuis fort longtemps. Je sais pertinemment ne pas être la seule. C'est comme pour le sport, ce sont les sportifs qui remportent, ou non, des médailles, pas NOUS ! D'ailleurs souvent traduit par ON ...
M
Pas de fuite en avant non plus ; mais si celui qui tue se suicide, il ne sait plus rien de ce qui guette sa descendance, donc il est impératif de l'informer afin ne pas tuer le chercheur. Ai-je compris ?
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