Aparté.
Edition du 20 décembre.
Je ne suis pas sûr d'avoir eu une bonne idée en posant cette photo aérienne pour illustrer mon propos. Maintenant je l'ai fait et je laisse. Mais fallait-il illustrer, franchement?
N'est-ce-pas détruire l'idée même de ce récit? Aucun cobra n'est visible dans cette image, aucune langue de chat, aucun chocolat, alors à quoi bon? Le cerveau n'est-il pas assez grand pour contenir tout ce qu'il a envie de contenir, sans lui tenir la matière grise par la main.
Encore heureux, j'ai un peu flouté, et la photo n'est pas de moi, la photo n'est pas ce que je vis, n'est pas ce que je vécus, n'est pas ce que je vainquis. Il en est qui arrivent à y lire des panneaux et j'en suis consolé, le cerveau a repris sa liberté.
Et que personne ne s'imagine que la façon dont je crois que cette rivière sans andrem mais serpentine à coup sûr va se jeter dans la fleuve comme je prétendrai qu'elle s'y jette, j'invente ce que je ne vois pas, et il se pourrait que j'invente aussi ce que j'ai vu.
Va savoir, et sinon, va voir.
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