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16 août 2006

‎39.1 – Le cable-car.‎

On ne peut pas échapper au cable-car. Les franciscains ont assez réclamé sa survie pour qu’il figure en première place, en article premier. Antique et solennel, entièrement mécanique pour ne pas dire manuel, inconfortable, lent, bruyant, dangereux. Le politiquement incorrect par excellence, l’antithèse de l’Amérique de la technique technologique de Silicon-Valley toute proche, un éclat de rire de roche Tarpéienne face à ce capital, un pied de nez monté sur roulettes.

Croyez-moi si vous voulez, je suis certain que sans lui l’aventure de Silicon-Valley eût été impensable. Ne me demandez pas de le prouver, j’en suis sûr un point c’est tout.

Le conducteur se tient au milieu. Il occupe à lui seul la moitié de la surface disponible. L’autre moitié permet aux passagers de s’entasser. Il est toujours plein à craquer, l’engin lunaire, et ne croyez pas que ce sont des touristes qui l’encombrent nous étions les seuls, ce sont les indigènes, les franciscains de toujours ou de peu. Quoi, il ne faut pas dire indigène ? Même s’ils sont blancs et cravatés ?

Le conducteur est au milieu. Il a une main gantée. Quoique je ne sois pas sûr qu’il faille le dire ainsi. La main gauche paraît normale, et la main droite, gantée, ressemble à la main d’un de ces personnages de Tex Avery une fois qu’elle a été écrasée par une enclume, ou un train, ou un transatlantique. Enorme à recouvrir une pizza américaine, surmontée de la mine réjouie d’oncle Tom le conducteur ou sévère si un passager déborde, elle saisit le levier de conduite et s’y agrippe jusqu’à obtenir un début de ralentissement dans la pente.

Je n’ai pas besoin de décrire les pentes de San Francisco, tout le monde a vu le film.

Dans un couinement effrayant, l’engin s’arrête au millimètre près au milieu du carrefour, exactement là où il lui fallait s’arrêter. Main géante magique dépourvue de tout logiciel, sinon un cerveau comme toi et moi. Toutes les voitures des environs s’arrêtent même celle de Steve McQueen, pour laisser descendre et monter les indigènes franciscains ; la main tire le levier et l’engin repart pour de nouvelles aventures.

Tous les jours de l’année, le miracle de l’arrêt et du départ se reproduit à chaque station, pour chaque véhicule, la main, le levier, la mine noire, les mors qui saisissent le câble vif ou qui accrochent le rail mort. Gare à qui, dans sa voiture, ne s’arrêterait pas au bord du carrefour où semble sommeiller le monstre.

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Commentaires
A
Il faut toujours faire marche arrière, un peu, pas trop. Le va et vient entre le présent et le passé sont le meilleur levier pour comprendre ce qu'on vit. Il ne sert à rien pour deviner l'avenir, tout juste permet-il d'être capable de le vivre lorsqu'il devient présent.<br /> <br /> Bon. Je ne suis pas toujours très clair et je m'en tire avec des aphorismes à tirer dans les larigots. C'est ainsi que je ne comprends pas très bien ce que tu as voulu me dire dans ton commentaire.<br /> <br /> Mon récit traîne et revient parfois en arrière lui aussi. Il parle de ce qu'il rencontre, peuple ou pas peuple, américain, indien, tout un chacun, tutti quanti, tutti frutti.<br /> <br /> Un viaje conmigo. Tu verdad es donde la ves. La mia no sé.
J
Pour moi San Francisco ces deux chansons un filme est un feuilleton a la télé, et pour dire la vérité sa ma toujours suffit comme connaissance de cette belle ville pour me faire voyage ! La chanson de Maxime le Forestier te renvoi à l’autre et je ne comprends pas de quoi il parle. Le feuilleton a la télé sa ne rajeuni pas, avec Karl Malden et Michael Douglas qui cour tout le temps, et bien sur le filme avec Steve Mcqueen (bullitte) est une course poursuite en Ford Mustang dans les rues de San Francisco.<br /> A vrai dire en te lisent je me dis une bourgeoise qui veux intègre le peuple, alors que moi je suis le peuple et oui le peuple qui ne se mélange pas avec les autres qui se trouve pas au dessus nom mais accotée. Sais étrange cette sensation ! Nôtres éducation ou il ne faut jamais se lésé entraîner pars les autres toujours la justice même si tu sors perdent de l’histoire ! Bon je vais continuer mon chemin dans ton récit !<br /> Je suis un peu plu loin que la mais j’ai fait marche arrière, je n’aime pas faire marche arrière mais parfois ont est obligé.
M
Je prendrai le suivant pour avoir plus de place ...
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