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3 novembre 2005

19. Big Horn, Cody.

19.2  Nous avions rendez-vous à Cody, je vous l’ai dit.

         Comme il faut une heureuse fin au film nous arrivons à 19h30 pardon, à 7.30 pihaime à Cody sous nos applaudissements, nous montrons notre tête au Super Eight Motel qu’ils sachent que nous sommes là pour ne pas donner la chambre à d’autres il y avait foule ce soir là à Cody et nous ne voulions pas avoir réservé pour des prunes et une nuit sur la banquette arrière avec ce froid, et nous nous présentons à notre fameux rendez-vous, le rendez-vous de 20 heures pile à 8 pihaime, devant le terrain où allait se dérouler le Great Saturday Night Rodéo.

Oui, vous pouvez recommencer la phrase.

Il paraît que c’est un des plus courus d’Amérique ; je ne sais pas je n’en ai pas vu d’autre, c’est ce qu’ils disent à Cody, vous pouvez même vérifier sur le site. Même s’ils ne sont pas tout à fait objectifs, on ne peut pas leur en vouloir. De toutes façons, puisque nous devions passer par Cody et que ce devait être un samedi, nous avions pris ce rendez-vous et nous ne l’avons pas regretté.

En dehors des parcs nationaux où nous ne voulions pas nous retrouver à la rue, obligés de faire cent kilomètres aller et cent kilomètres retour pour nous loger et de quelques autres cas isolés, nous n’avions jamais pris de réservation d’hôtel comptant sur les nombreux motels et B+B qui fleurissent les abords des villes.

Nous avions pourtant réservé ici, et bien nous a pris. Tout était plein ce samedi soir, mais je ne saurais vous dire pourquoi.

Nous avons donc assisté au Great Saturday Night Rodeo de Cody. On ne raconte pas un rodéo, surtout moi l’ignare. Je ne vais pas utiliser les mots exacts, et mon souvenir lui-même va déformer la réalité. Le spectacle suit un déroulement très précis, très codifié, les cavalcades se font selon un ordre immuable, avec préparatifs en grande pompe, commentaires humoristiques et sortie soudaine suivie de chute immédiate. Un quart d’heure au bas mot d’immobilité studieuse pour quelques secondes de gloire ou de honte.

Il faut compter entre deux et huit secondes entre la sortie et la chute. Les spécialistes seront plus précis, mais j’ai compris que cet écart sépare le débutant du champion. L’aventure est d’une violence que je n’aurais jamais imaginée. Moi qui croyais que c’était un spectacle pour touristes, j’ai vu que nous étions dans le stade les seuls étrangers, non seulement à l’Amérique mais peut-être au Wyoming, peut-être au comté.

En deux heures de temps, la température est passée de froide à glaciale et nous ne l’avons pas remarqué. Il y eut les chevaux, les moutons, les taureaux mais était-ce des taureaux, les veaux, puis nous sommes rentrés à l’hôtel, nous avons hissé nos quinze tonnes de valises au premier étage sans ascenseur, ce sera le seul motel à étage et sans ascenseur du voyage, nous avons traversé le parking pour manger une pizza en face, la pizzaiolotte jolie avait promis de nous attendre et elle nous a attendu, puis nous nous sommes couchés.

Rude journée. Le projectionniste peut éteindre. Il y a déjà longtemps que nous dormons.

Fin de la première semaine.

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Commentaires
M
Rodéos sur périph, est-ce donc moins violent ? pas de respect pour les chevaux mécaniques et c'est bien différent pour les muscles saillants fussent-ils des veaux.
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